Frédéric Fontaine

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Avril 2024

FF-Mairie
Blason Frédéric Fontaine
Blason Frédéric Fontaine

***** L'Appariteur N°54 du Lundi 08 avril 2024 est consultable dans la Section "Mairie" ***** Calendriers des levées des Ordures ménagères et sacs de tri mis à jour *****

LE VILLAGE : HISTOIRE

Les origines de Frédéric-Fontaine

Malgré l'existence antérieure de quelques vestiges d'habitations et d'une voie romaine en "forêt du Chérimont", on peut affirmer sans ambiguité que la véritable naissance de Frédéric-Fontaine date de la fin du seizième siècle.
Le lieu propice à l'édification du village fut désigné dès 1586 par le prince Frédéric de Wurtemberg . Egaré, selon la légende, dans sa forêt du Chérimont lors d'une partie de chasse, il aurait été retrouvé par sa suite près d'une source fraîche et abondante. Il projeta alors d'édifier, sur ces terres humides et boisées "des Grandes Noyes", un village qui porterait son nom...
C'est ainsi qu'un échange est intervenu cette même année avec la commune voisine de Clairegoutte qui céda au prince les bois "des Grandes Noyes" et de la "Perroye" contre le "bois du May" et un droit de pâturage dans le bois de "la Récompense".
Le village fut donc créé le 16 juillet 1588, par la signature d'un acte d'accensement. C'est le prince Frédéric de Wurtemberg et les seize premiers chefs fondateurs qui donnèrent ainsi naissance à ce «Nô Velaidge" (nouveau village, en patois).

Histoire du village

Identifié sous le nom de "Friderichsbron", Frédéric-Fontaine constituait alors une terre d'asile pour ces seize réfugiés huguenots, victimes des persécutions antiprotestantes (en Lorraine ducale, Franche-Comté bourguignonne et en Champagne française) en cette époque des guerres de religions en France et en Europe.

Le prince Frédéric vit sans doute là l'occasion de rapprocher le village de Clairegoutte du château d'Etobon , dont cette localité était séparée par l'imposant rempart naturel que constitue la forêt du Chérimont. Il permit d'assurer par là même un peuplement plus conséquent sur ce territoire boisé. En 1590, ce sont onze autres familles de réfugiés des mêmes régions qui vinrent s'établir au "Nô Velaidge".

Ils prêtèrent eux aussi serment de fidélité au prince Frédéric contre les terrains à défricher, à bâtir et à cultiver, cédés dans le cadre d'un second acte d'accensement inspiré du premier. Chacun reçut ainsi à titre d'accensement perpétuel et irrévocable quelques soixante journaux de bois à défricher et quatre à réduire en pré (soit seize hectares au total).

Les fidèles sujets demeureraient également quittes de toutes charges et prestations durant quatre années. Passé ce délai, le prince entendait bien ménager ses intérêts sans faire preuve d'une générosité trop excessive.

L'arrivée des soldats lorrains (1633) qui saccageaient et volaient, ralentit très fortement l'essor démographique du village. Sans compter également que la guerre qui suivit ("Guerre de 30 ans") le dépeupla quasi-totalement. En 1642, Frédéric-Fontaine n'abritait pas plus de quarante deux habitants.

Le village finit enfin par se relever lorsqu'y arrivèrent de nouvelles familles en 1662. De nouvelles têtes qui semblaient motivées par l'engagement pris par le comte de Montbéliard de dispenser de dîmes et impôts ceux qui viendraient s'installer dans ses états. La population atteint quatre vingt deux personnes en 1688, et deux cent deux en 1728.

Au 18ème siècle, des paysans s'établirent sur les fermes et les terres du prince. Ces fermiers anabaptistes avaient une "cote de popularité" des plus discutées. Malgré cela, leur venue au village bouleversa de manière impressionnante les méthodes agricoles du moment.

Frédéric-Fontaine fit partie du Comté de Montbéliard et de la Seigneurie d'Etobon jusqu'au rattachement de ces états à la France et au département de la Haute-Saône, le 10 octobre 1793.

A sa fondation en 1588, Frédéric-Fontaine était occupé par seize familles. On dénombrait cent quarante habitants en 1590; puis cinq cent vingt quatre en 1841.
La population chuta terriblement pour ne compter plus que deux cent soixante et une âmes en 1906.
La guerre 1914-18 fit six morts au village, et celle de 1939-45 en fit trois.
On comptait cent quatre vingt deux âmes en 1999, puis deux cent trente deux en 2006. Le dernier recensement (2017) indique que deux cent cinquante huit personnes y demeurent.

Pour plus de renseignements sur l'histoire du village , se référer au livre de Pierre CROISSANT : "FREDERIC FONTAINE , le pays du refuge".
Références : EAN : 978B004O91IK4 - Éditeur : EDITIONS FRANCE REGIONS

Livre Frédéric Fontaine - Le pays du refuge
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